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Ben Zakaï, expliquée par le rabbin Kassabi

La synagogue de Montpellier nous livre ses secrets, avec le concours du rabbin Didier Kassabi.

Lumineuse, spacieuse, accueillante : vous êtes à Ben Zakaï, l’une des trois synagogues de Montpellier, construite rue général Lafon voilà 30 ans. La ville recense une communauté de près de 5 000 juifs mais Ben Zakaï compte environ 200 fidèles.

A l’intérieur, une symbolique forte : le Ménorah, chandelier à 7 branches, comme celui en or massif retrouvé à Jérusalem ; l’étoile ou « bouclier de David », qui représente l’élévation des hommes et de Dieu vers la Terre, et les tables de la loi avec les 10 commandements (mais les Juifs en ont 613 !).

Le rabbin officie matin et soir tous les jours, le samedi matin pour Shabbat et lors des grandes fêtes juives comme Kippour (jour du Grand pardon), Rhosashana (nouvel an) ou Pessah (Pâques).

Les fidèles ont une place définie, signe de la proximité entre le rabbin et ses fidèles. Dans un casier, ils conservent leur livre de prière, le talith (châle de prière) et les phylactères (morceau de parchemin attaché au bras gauche et sur le front). A Ben Zakaï, les hommes sont en bas, les femmes sur deux étages en haut, mais cela varie selon les synagogues. « L’essentiel étant qu’ils prient séparément car ils n’ont pas la même approche de la spiritualité », explique le rabbin Kassabi.

Pour Shabbat, le rabbin lit la Torah - les cinq livres de Moïse -, au milieu des fidèles avant de donner une explication actualisée du texte. L’office, essentiellement chanté, dure trois heures. Trois heures lesquelles il n’est pas interdit de parler avec son voisin ou de s’animer. « C’est très détendu. Nous recherchons la convivialité, la synagogue est un endroit agréable », poursuit-il, rappelant que synagogue en hébreu se dit « beith haknesset », ou maison du rassemblement.

Il est épaulé par un officiant, un fidèle bénévole qui peut le suppléer lorsqu’il prêche dans l’autre synagogue consistoriale de Montpellier, Mazal Tov, entourée d’une épicerie kasher, d’un bain et de bureaux administratifs.

Julie Olagnol

Photos : D.R.

Portrait express

Didier Kassabi suit une scolarité classique dans une école laïque. Son bac en poche –indispensable pour être rabbin -, il part un an en Israël étudier en « yeshiva » puis entre au séminaire rabbinique à Paris pour 5 ans. Il est muté en province à Montpellier pour alimenter les petites paroisses. Excepté le Grand rabbin de France, et les rabbins régionaux, il n’existe pas de hiérarchie. A 30 ans, il est marié et père de trois enfants. « Le mariage permet aux rabbins d’avoir les mêmes préoccupations que les fidèles », rappelle-t-il.

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