Oui, vous avez bien lu. Soixante-dix ans après la partition des Indes, il est question de spectacle à l’unique poste frontière indo-pakistanais, situé en Inde dans le Pendjab. Le rituel se déroule chaque soir vers 17 h 15 en été, et 16 h 15 l’hiver, mais il est conseillé de quitter Amritsar deux heures à l’avance au moins, le temps de se rendre à une trentaine de kilomètres à Attari-Wagah, mais surtout de faire la queue.
Et oui, encore ! Pour les Indiens, venus au temple d’or des sikhs, c’est la seconde attraction de la région. Ne prenez pas de sac, gardez seulement un appareil photo. Après de multiples contrôles, des gardes pas commodes extirpent les touristes de la pagaille et les parquent dans les gradins de la tourist gallery, réservés aux Occidentaux. Soudainement, alors que vous pensiez être le seul Blanc dans ce joyeux bazar, vous vous retrouverez au milieu de centaines d’autres.
Il faut bien reconnaître qu’on ne comprend pas grand-chose à cette cérémonie de fermeture de la frontière, et ce, même si les soldats jouent très bien leur rôle. Ils miment la colère avec emphase, sous la houlette d’une sorte de chauffeur de salle. Une jolie démonstration d’autodérision de la part des deux ennemis, qui s’affrontent encore aujourd’hui pour une partie du Cachemire.
De part et d'autre de la porte-frontière, les Pakistanais et les Indiens soutiennent les militaires. Ces derniers, à tour de rôle, s’affrontent au cours de différents exercices bien spécifiques, comme tenir une note de musique le plus longtemps possible… Côté pakistanais, l’ambiance est un peu plus sérieuse.
C’est en tous cas très amusant de voir les Indiens furibonds bondir vers les Pakistanais pour leur faire la nique. Clou du spectacle, le claquement de grille au nez de l’adversaire. Ils ont beau jouer ensemble depuis des années, il n’est pas certains que ces clowns-là soient devenus de bons amis.
Pour mieux visualiser l’événement, voici une vidéo de la BBC.
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